Le Président de la CPI s'adresse à l'Assemblée générale des Nations Unies et appelle à un soutien mondial

6 - 11 - 2019 0

Le 4 novembre 2019, M. le juge Chile Eboe-Osuji, Président de la Cour pénale internationale (CPI), s'est adressé à l'Assemblée générale des Nations Unies pour présenter le rapport annuel de la Cour, exposant en détail les activités de la Cour, les affaires en cours, les principales décisions et les processus de réparations. Dans son discours à l'Assemblée générale des Nations Unies, ainsi que lors de toutes ses réunions, le Président Eboe-Osuji a souligné la nécessité d'une coopération soutenue et d'un soutien mondial à la Cour.
Dans son allocution, le Président a d'abord exprimé les remerciements de la Cour aux Nations Unies pour « le soutien et l'assistance inestimables et de qualité que l'organisation fournit à la CPI ». Cette assistance diversifiée est « vraiment essentielle pour le travail de la Cour », a déclaré le Président.
Tout en exprimant la gratitude de la Cour pour la coopération étroite reçue de nombreux États, le Président a souligné que le manque de coopération réussie «constitue un obstacle majeur à la capacité de la Cour de s’acquitter de son mandat ». Il a rappelé que plus de la moitié des mandats d'arrêt en souffrance avaient trait à des situations renvoyées par le Conseil de sécurité des Nations Unies au Procureur de la CPI.

« Il reste inacceptable que des allégations de comportement criminel de la gravité impliquée dans ces affaires ne soient pas dûment entendues devant un tribunal. Cela est inacceptable du point de vue des victimes, du point de vue de la communauté internationale et du point de vue de l'état de droit », a déclaré le Président, exhortant le Conseil de sécurité à prendre des mesures concrètes pour assurer le respect des demandes de coopération de la Cour.

Faisant référence à des controverses et « menaces politiques directes proférées contre la Cour » dans le contexte de la situation en Afghanistan, le Président a déclaré : « la Cour doit faire son travail sans se laisser décourager par ces menaces et controverses, qu’elles émanent de membres de la société civile extrêmement déçus par des décisions judiciaires qu'ils n'aiment pas ou par des fonctionnaires soucieux d'empêcher des décisions judiciaires qu'ils ne souhaitent pas. La communauté internationale et chacun de ses membres doivent veiller à ce que l'indépendance dont la Cour a besoin pour s'acquitter de son mandat envers l'humanité ne soit pas menacée de quelque manière que ce soit. »

Le Président Eboe-Osuji a rappelé les valeurs et les contributions essentielles de la CPI : « Avec la création d'une cour pénale internationale permanente, même les hommes les plus puissants ne peuvent plus être certains qu'ils échapperont à l'impunité s'ils commettent (contre leurs semblables ) des actes odieux que le Statut de Rome interdit. » Le Président a ensuite souligné la valeur corrélative dissuasive de la CPI. « C’est une valeur sur laquelle on ne peut trop insister. Il existe en effet de nombreuses raisons pour insister sur le fait que la simple existence de ce mécanisme judiciaire permanent de responsabilité constitue vraiment, tout au moins, un obstacle gênant pour le libre-arbitre de ceux qui sont enclins à commettre des crimes inhumains d'une ampleur massive ou généralisée ».

Le Président a également insisté sur le fait qu' « il ne peut y avoir de développement durable, où les conflits, les atrocités et la peur règnent en maître. […] Les effets des conflits entravent la croissance non seulement dans les pays directement impliqués dans la guerre, mais également dans le développement régional, en plus des problèmes migratoires qu’ils génèrent. Tout cela pour dire que la prévention des conflits et des atrocités qu'ils engendrent, et leur résolution résolument droit, constituent un objectif de grande portée pour les aspects les plus essentiels de la vie humaine : le développement économique », a-t-il déclaré.
Enfin, le Président a exhorté tous les États qui ne l’ont pas encore fait à adhérer au Statut de Rome, traité constitutif de la Cour : «Chaque ratification ajoute une brique au mur qui protège l’humanité des crimes les plus graves imaginables. Chaque ratification contribue à réduire les risques d'impunité », a-t-il déclaré.

Au cours de sa visite à New York, le Président Eboe-Osuji a rencontré plusieurs hauts responsables de l’ONU, ainsi que des membres de la communauté diplomatique. Il informera le Groupe de travail du Bureau de l'Assemblée des États parties au Statut de Rome, à New York, ainsi que les Ambassadeurs du Groupe des pays d'Amérique latine et des Caraïbes et du Groupe des États d'Afrique à New York. Lors de ces réunions, le Président discutera des activités et des défis de la Cour, ainsi que des moyens d’améliorer le fonctionnement du système du Statut de Rome dans son ensemble, y compris des mesures prises récemment pour accélérer les procédures de la Cour.

Affaire Publique de la CPI


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vendredi 26 avril 03:13:15

 
 

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