Ouagadougou a accueilli une rencontre décisive entre les présidents des parlements du Burkina Faso, du Mali et du Niger. L’enjeu : poser les fondations du Parlement confédéral de l’Alliance des États du Sahel (AES). Un pas fort vers une intégration politique assumée.

Le processus de mise en place du Parlement confédéral de l’Alliance des États du Sahel (AES) entre dans une phase décisive. Les présidents des parlements du Burkina Faso, du Mali et du Niger ont officiellement remis à Ouagadougou l’avant-projet de texte fondateur de cette nouvelle institution régionale au chef de l’État burkinabè, le capitaine Ibrahim Traoré. Élaboré dans le cadre d’un travail conjoint entre parlementaires et experts juridiques, ce texte vise à doter l’AES d’un organe législatif commun, garant d’une coopération renforcée entre les trois pays sahéliens en matière de sécurité, de gouvernance et de développement économique.

“Pour la mise en place de cette session confédérale des parlements, nous avons d’abord convoqué un atelier d’experts, qui s’est tenu du 11 au 15 août à Ouagadougou. Cet atelier a réuni des experts et des députés du Niger, du Mali et du Burkina Faso. À l’issue de ces travaux, les experts, en collaboration avec leurs homologues parlementaires, ont produit un document de référence. Nous nous sommes ensuite réunis pour examiner, amender et adopter ces textes.Nous venons de les transmettre à Son Excellence, le camarade capitaine Ibrahim Traoré, afin qu’il les soumette à ses homologues, pour qu’ils puissent être examinés et adoptés.“ a déclaré OUSMANE BOUGOUMA, Président de l’Assemblée Législative de Transition – Burkina Faso

Au cœur de cette initiative, les institutions de transition du Burkina Faso, du Mali et du Niger s’appuient sur les articles 16 et 18 du Traité de la Confédération pour définir les règles de fonctionnement du futur Parlement confédéral. Lors d’une séance de travail préalable tenue à Ouagadougou, les représentants des trois parlements ont adopté les avant-projets de texte du Protocole additionnel et du Règlement intérieur. Ces documents précisent les modalités pratiques des futures sessions parlementaires confédérales, dans une perspective de législation harmonisée et de souveraineté partagée.

“Nous avons bénéficié d’une oreille attentive de la part de Son Excellence, le camarade capitaine Ibrahim Traoré, qui nous a assuré qu’il transmettra ces documents à ses homologues du Mali et du Niger. Il s’est engagé à œuvrer avec ses frères pour que ces textes soient rapidement examinés et adoptés, afin que le Parlement confédéral tant attendu puisse enfin voir le jour dans les meilleurs délais. ” Confirme Monsieur OUSMANE BOUGOUMA, Président de l’Assemblée Législative de Transition – Burkina faso

La création du Parlement confédéral incarne une gouvernance politique unifiée, adaptée aux réalités du Sahel et portée par les États eux-mêmes, en dehors des cadres d’intégration traditionnels. L’AES confirme ainsi sa volonté de bâtir des institutions autonomes et intégrées.