Un séminaire de formation des points focaux de la Police Nationale dans le cadre des reformes du secteur de la sécurité s’est tenu du 14 au 19 mai 2020 dans les salles de conférence de l’hôtel de l’Université Gamal Abdel Nasser. L’objectif est de promouvoir la remontée des données relatives aux rapports entre citoyens et fonctionnaires de police et de protection civile, vers l’Inspection Générale des Services de Sécurité IGSS à travers lesdits points focaux.
Cet atelier organisé sous financement du Programme des Nations-Unies pour le Développement (PNUD), a été élaboré et conduit par le consortium CONAG-DCF-CODDH et placé sous la présidence de Monsieur l’Inspecteur Général des Services de sécurité. (IGSS). Il a connu la participation des organisations de défense des droits de l’Homme et de quatre agents de police issus de l’inspection générale des services de sécurité.
La cérémonie d’ouverture a connu trois allocutions. Il est revenu au représentant du consortium de prendre la parole pour souhaiter la bienvenue aux participants. Il a par la suite, déclaré que l’objectif de l’atelier est la formation des points focaux pour la remontée des plaintes au niveau de l’inspection générale des services de police ; poursuivant, il dira que les sept autres régions administratives de la Guinée ont bénéficié de ces mêmes formations.
La deuxième communication était celle du consultant du PNUD qui a tout d’abord placé l’évènement dans son contexte, il a tenu à préciser le rôle des points focaux dans l’animation de ce dispositif. Pour lui, les points focaux constituent le maillon essentiel de cette chaine sans négliger le rôle de l’inspection Générale dans la collecte et le traitement des plaintes. Le consultant pour finir a invité les participants à plus d’engagement dans ce travail dont la finalité est promouvoir les relations entre les services de police et les citoyens dans la perspective de la consolidation de la paix, de l’entente et de la quiétude sociale, gage de tout développement.
Le Président de la cérémonie de lancement des travaux, le Contrôleur Général Sékou Mara l’Inspecteur Générale des services de Sécurité (IGSS). Dans son message, l’Officier de police a dégagé le rôle et la mission du service dont il a la charge de conduire, avant de saluer l’initiative qui consiste à associer les organisations de la société à la démarche. Il a mis un accent sur le rôle de la société civile qui pour lui doit être dynamique, efficace et engagé. IL a renchéri en prenant l’engagement que son service mettra tout en œuvre pour traiter avec efficacité les plaintes qui seront remontées par les citoyens à travers les organisations de défense des droits de l’Homme. Après avoir remercié le Ministre de tutelle, le PNUD et le Fonds de consolidation de la paix (PBF), il déclaré ouvert la session.
Rappelons que, la réforme du secteur de sécurité figurait au nombre des priorités des autorités de la Troisième République. Car au sortir de la transition politique en décembre 2010 les Forces de Défense et de Sécurité, pilier essentiel pour la consolidation de l’Etat de droit et la démocratie, garantes de la stabilité et de paix dans le Pays faisaient l’objet de vives critiques.
On pouvait également remarquer l’état de dégradation avancé des infrastructures aggravé par des pillages lors des émeutes et mutineries débuté en 2006. D’autres dysfonctionnements d’ordre structurel ont été relevés : le déploiement des forces de police et de Protection Civile n’est pas effectué sur la base d’une carte sécuritaire, les services de Renseignement se sont multipliés sans que leurs attributions respectives ne soient connues, et le dispositif de contrôle des forces de Police et protection Civile est inopérant.
Adama Hawa Diallo
COMMENTAIRES