Les images du corps sans vie de Issa Yero Diallo se sont propagées dimanche 22 mars comme une traînée de poudre sur les réseaux sociaux. Cette ménagère et mère de deux enfants a été abattue par un homme en uniforme à la Cimenterie.
En conférence de presse lundi, le ministre de la sécurité et la protection civile a annoncé l’arrestation d’un gendarme. Damantang Albert Camara, contrairement au bilan fourni par le FNDC, a déclaré cinq cas de morts le jour du double scrutin.
‘’Dans certains quartiers, il y a eu des violences qui, parfois, se sont soldées par morts d’hommes. Au département de la sécurité, il ne sera jamais question d’occulter la réalité ou d’édulcorer ce qui se passe sur le terrain. Nous avons l’obligation de rapporter les faits que nous vérifions. A la clôture du communiqué hier à 18h et à sa diffusion à 19h, nous avions enregistré quatre morts au niveau des hôpitaux légalement habilités, c’est-à-dire, qui ont des morgues, à recevoir des victimes’’, a-t-il tenté de clarifier le ministre Camara.
Avant de poursuivre : ‘’Après la publication du communiqué, dans la nuit, une cinquième victime a été enregistrée. Nous avons eu la confirmation par le directeur général de la police nationale qu’à Nzérékoré, il y a eu une victime. Une victime est morte par AVC, je ne connais pas bien le terme médical’’.
S’accentuant sur le cas particulier de Issa Yero Diallo, Damantang Albert Camara a indiqué à la presse que ‘’l’auteur a été interpellé aujourd’hui. Il devrait arriver au niveau de direction centrale de la police judiciaire. Il s’est qualifié lui-même d’élève-gendarme. Nous avons pu mettre la main sur lui grâce à la population qui l’a pourchassé’’.
Le ministre de la sécurité a assuré qu’avec la collaboration de la population, ‘’quel que soit l’auteur, il peut être retrouvé et mis devant ses responsabilités. La suite des enquêtes nous donnera les motivations, puis qu’il est clair que les instructions données à l’USSEL étaient très claires. C’est le maintien d’ordre sans arme. Pourquoi il était en possession d’une arme ? Comment a-t-il été amené à l’utiliser ? L’enquête nous dira la suite’’.
Selon Damantang Camara, ‘’plusieurs cas de morts ont été déclarés par le passé. Après vérification, on s’est rendu qu’ils sont morts soit à la veille ou l’avant-veille et qu’ils sont mis au compte des manifestations’’.
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