Une mission de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) conduite par le commissaire général Francis Béhanzin a entamé lundi l'évaluation du processus électoral en Guinée, en prévision des prochaines élections législatives prévues le 1er mars.
La mission de solidarité et d'évaluation sociopolitique a rencontré le ministre des Affaires étrangères et des Guinéens de l'étranger Mamadi Touré pour discuter des questions de sécurité dans la sous région, avant d'évoquer le processus électoral avec le ministre de l'Administration du territoire et de la décentralisation, le général Bouréma Condé.
Sur la question de la crise politique en Guinée, la délégation de la CEDEAO a aussi rencontré les responsables des partis politiques de la majorité présentielle et de l'opposition, dont une bonne partie a décidé de boycotter les prochaines élections.
A l'issue de la rencontre avec les différents acteurs politiques du pays, le commissaire Francis Béhanzin a affirmé que l'évaluation concerne globalement tous les acteurs et tous les organes de gestion électorale, notamment la Commission électorale nationale indépendante (CENI), ainsi que les organes de validation des élections.
Le souci de la CEDEAO selon lui est de vérifier si tous les aspects techniques et sécuritaires sont réunis pour la tenue d'élections législatives libres et transparentes à la date indiquée par la CENI.
M. Behanzin a estimé que l'institution sous régionale s'intéresse aussi à des aspects de quiétude sociale et de paix qui doivent prévaloir dans le pays, au lendemain du scrutin électoral du 1er mars 2020.
"Chaque peuple décide de sa destinée, mais dans un ensemble sous régional nous devons faire attention à beaucoup de facteurs", a dit Francis Béhanzin, pour qui ces facteurs sont l'intégration sous régionale, la paix et surtout le terrorisme qui déstabilise certains Etats de l'Afrique de l'Ouest.
Pour sa part, le ministre de l'Administration du territoire et de la décentralisation, le général Bouréma Condé, a précisé au nom du gouvernement que la Guinée, frontalière avec six Etats de la CEDEAO, est forcément au centre des préoccupations dans l'espace ouest-africain. Car, a-t-il dit, "la paix dans l'un des Etats est forcément contributrice à la paix dans les autres, et vice-versa".
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