Jeune, il était promu à une brillante carrière de musicien. Mais très vite, la chute. Élie Kamano, une ombre qui rase les murs du showbiz est devenu le fantôme du Palais du Peuple et développe un comportement bizarre. Mais que voulez-vous ? Dieu dédaigne les ingrats. Il leur réserve une triste vie, une errance sans fin sur les terres désolées des tourments et des regrets éternels. Le déjà finissant musicâtre à un sou n’a d’autre vocation que de vitupérer son bienfaiteur, l’homme qui lui a tendu une main large et ferme pour le tirer du ruisseau, le Général Mamadi Doumbouya, Chef de l’État, Président de la République, Chef suprême des Armées. Pour se faire un semblant de réputation, il crache dans la soupe dont il s’est naguère bâfré à s’y noyer.
Ce musicastre dont la voix peine à franchir les frontières nationales dans le genre reggae n’en finit pas de surprendre par son ingratitude légendaire, son manque de conviction et, surtout, sa haine viscérale envers les personnes de bonne foi qui résistent à ses tentatives de chantage.
Depuis quelques mois, en proie à une mégalomanie revancharde qui tait son nom, le soi-disant reggaeman s’en prend, toute honte bue, à son ancien bienfaiteur Son Excellence le Général Mamadi Doumbouya, qui l’avait pourtant pris sous son aile protectrice et bichonné.
Mais que la politique sait égarer quand elle se combine à l’art et… au business ! Le pseudo-politicien voit rouge depuis qu’il a été lâché par le Président de la République après sa gestion calamiteuse du montant mis à sa disposition, en sa qualité de président d’une ONG inventée à dessein pour assister les artistes en difficulté, sur le plan sanitaire, notamment. Sans barguigner le soi-disant artiste philanthrope Élie Kamano a détourné l’importante somme que le généreux Président de la République a mise entre ses mains pour tirer de la détresse et de la précarité hommes et femmes de culture. Dieu sait qu’il y en a et qu’ils ne savent à quel saint se vouer.
Des musiciens de renom, comme Abraham Sonty ou Oudy 1er, l’on se souvient, étaient obligés de sortir de leur réserve, de monter au créneau, pour démasquer l’imposteur. Les faits et gestes du chenapan et aigrefin Élie Kamano faisaient alors les choux gras des médias. Dans une confrontation humiliante pour le politicien bafouant l’éthique reggae, le célèbre interprète de « Koundou Waka » et le père du Coupé Décalé version guinéenne ont mis à nu la gestion scandaleuse, malhonnête et opaque de l’argent par Élie Kamano. Dieu, que c’était minable, un spectacle qui puait la sentine et le cloaque. C’était d’autant plus mortifiant que l’on avait affaire à un mégalomane, un fanfaron et un orgueilleux de la première espèce. Il ne savait vraiment plus où se mettre, ce monsieur Kamano au collet monté.
Depuis cette humiliation en live dans les médias, le politicard, en perte de vitesse, en panne d’inspiration, décide, avec une haine viscérale, de débagouler son fiel sur le Président de la République, Chef de l’État, Chef Suprême des Forces Armées, Son Excellence le Général Mamadi Doumbouya qui lui avait, rappelons-le, grandement ouvert les portes du Palais Mohamed-V.
Le chanteur vendu fait une pirouette et se refait une virginité politique et morale en mordant la main qui l’a longtemps nourri. C’est dans l’air du temps, il faut hurler avec les loups. Mais qu’il ne s’y méprenne pas, aux yeux des observateurs, chaque jour d’un pas il s’enfonce dans l’indignité. Il s’agite dans des sables mouvants et croit pouvoir sortir vers le haut. Ce sont des nuées sans eau, des arbres déracinés, deux fois morts.
Élie Kamano est le prototype de l’ingrat et de l’opportuniste, un spécialiste en retournement de veste, un politicard vendu qui ne trouve même plus preneur.
L’artiste alimentaire qui n’a pas hésité à faire main basse sur l’argent destiné à tous les artistes de la République, quelle cupidité !
Qu’il soit anathème et frappé d’opprobre. À jamais maudit par ses pairs.
Mandian SIDIBÉ
Journaliste
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