Dans une lettre ouverte adressée au Premier ministre Bah Oury, l’Union des consommateurs de Guinée exprime ses préoccupations au Premier ministre Bah Oury. Elle signale au nouveau Premier ministre que la population souffre, des PME ferment, les femmes ne peuvent plus conserver les aliments en raison du déficit énergétique.
« Nous sommes conscients que les facteurs exogènes liés à la guerre en Ukraine, le conflit au Moyen Orient, l’augmentation des taxes en Inde qui nous le rappelons est l’un des plus gros producteurs de riz, l’augmentation du prix de certaines denrées alimentaires au niveau mondial pour ne citer que ceux-là, font qu’à n’en point douter la crise est mondiale et touche encore plus nos économies africaines et ouest-africaines », reconnaît quand même l’Union. « (…) Nous savons tout de même que les facteurs endogènes sont à votre portée et c’est à ce niveau que nous vous demanderons en plus des efforts consentis que vous en fassiez encore plus », ajoute l’association qui entend fournir des indicateurs au Premier ministre en vue de ses prochaines prises de décision. Prenant Bah Oury par ses propres mots prononcés lors de la revue des portefeuilles actifs des projets, l’Association rappelle que « …nos populations désespèrent et attendent que les autorités puissent avoir la capacité de satisfaire à leurs attentes… »
Pour illustrer cette souffrance de la population, l’UCG rappelle que la Chambre de Commerce et d’Industrie et le ministère du Commerce, de l’Industrie et des PME avaient pris la décision de baisser les prix de certaines denrées sur les marchés. « Nous avons salué cette initiative… Malheureusement, dès les premiers jours, les prix n’étaient pas respectés sur le terrain et il a fallu que les agents assermentés relevant de la direction du Commerce intérieur et de la concurrence sévissent en réprimandant certains commerçants pour que les prix de certains produits soient conformes aux accords entre la Chambre de commerce, le ministère du Commerce et la douane », signale l’Union dans sa lettre. Et d’en déduire que certains opérateurs n’ont pas joué le jeu. Elle propose donc au Premier ministre d’appuyer le ministère du Commerce en ressources humaines et en moyens financiers. « En effet l’effectif des agents assermentés chargés des contrôles sur le terrain est insignifiant », dénonce l’association qui croit que sans contrôle sur le terrain, quelle que soit la décision prise, rien ne sera respecté.
Sur la question de la desserte en électricité, l’UCG signale que l’une des plus grosses attentes des populations. « Sans électricité, point de développement et de bien-être. Nous traversons en ce moment l’une des plus grosses crises que la Guinée traverse depuis de longues années », souligne l’UCG qui fait aussi part de ses inquiétudes face aux multiples incidents qui touchent les installations de EDG.
Sur le plan environnemental, l’Union signale que la décharge de Dar-es-salam est à ce jour un véritable problème de santé publique en plus du danger qu’elle représente avec le gaz qui se trouve à l’intérieur. « Des milliers de citoyens y sont exposés et malheureusement sans protection », déplore l’Union qui apprécie quand même le récent passage du PM sur le site.
Enfin, du point de vue sanitaire, l’Union dit avoir constaté une véritable amélioration au niveau des infrastructures publiques. Cependant, son souci reste le coût des prestations qui lui semble égal à celui des cliniques privées. « Nous vous demandons de bien vouloir vous pencher sur cet aspect qui constitue à notre avis un frein à l’accès aux soins des populations », exhorte-t-elle le PM.
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