"Le Burkina Faso expulse l’attaché de Défense près l’ambassade de France pour activités subversives", précise le média qui annonce également la fermeture de la mission militaire burkinabè à Paris à partir du 14 septembre prochain.
Un groupe militaire dirigé par Ibrahim Traoré a réalisé en septembre 2022 un coup d'État au Burkina Faso, destituant le colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba de la présidence. Les militaires arrivés au pouvoir ont également annoncé la dissolution du gouvernement ainsi que la suspension de la Constitution et de toute activité politique. En octobre, Paul-Henri Sandaogo Damiba, lui-même arrivé au pouvoir par coup d'État en janvier, a signé une démission volontaire de la présidence. Le 14 octobre 2022, l'Assemblée nationale du Burkina Faso a nommé à l'unanimité Ibrahim Traoré président de la Transition.
Le Burkina Faso a remanié ses services de renseignement après des arrestations
Le président du Burkina Faso, Ibrahim Traoré, a procédé à un remaniement de l’agence nationale de renseignement (ANR) et de la Sûreté de l'État. C'est ce que rapporte le magazine Jeune Afrique.
Selon la publication, le commissaire de police Seydou Ouattara a été nommé au poste de directeur général adjoint de l’ANR. La Sûreté de l'État sera dirigée par le commissaire de police, Abdoulaye Gandema.
Selon le journal, le remaniement des services de renseignement a eu lieu dans un contexte de tentatives de déstabilisation de la situation au Burkina Faso, y compris en provenance de l'extérieur. Plusieurs militaires de l'entourage de M. Traoré ont été arrêtés pour "complot contre la sûreté de l'État".
Comme le note le magazine, le nouveau directeur général adjoint de l'ANR, Seydou Ouattara, est bien connu des milieux du renseignement, puisqu'il a dirigé la Brigade spéciale des investigations antiterroriste et de lutte contre la criminalité organisée (BSIAT) chargée de traquer les groupes djihadistes.
Air France prolonge au 24 septembre l'annulation des vols vers le Mali et le Burkina Faso
La compagnie aérienne française Air France a décidé de prolonger l'annulation des vols passagers vers le Mali et le Burkina Faso jusqu'au 24 septembre.
"À la suite du coup d'État au Niger et en raison de la situation géopolitique dans la région du Sahel, Air France est amenée à adapter son programme de vols vers et de Niamey (Niger), Bamako (Mali) et Ouagadougou (Burkina Faso). La suspension des vols de et vers Bamako est prolongée jusqu'au 24 septembre inclus, tout comme celle des vols de et vers Ouagadougou", a déclaré un porte-parole de la compagnie aérienne cité par l'AFP. Dans le même temps, les vols à destination du Niger, où un coup d'État a eu lieu en juillet, sont suspendus "jusqu'à nouvel ordre", précise le document.
Il s'agit de la quatrième décision en un mois de prolonger l'interdiction des vols vers ces destinations. Avant la suspension, la compagnie aérienne assurait sept vols par semaine vers Bamako, cinq vers Ouagadougou et quatre vers Niamey. Les autorités maliennes, qui soutiennent les rebelles au Niger, ont réagi en retirant l'autorisation de vol d'Air France de faire voler des appareils entre Paris et Bamako, invoquant un "manquement notoire" de l'accord conclu avec la compagnie aérienne.
Au début du mois d'août, le pouvoir militaire au Niger a dénoncé les accords militaires avec la France concernant le déploiement de troupes françaises et demandé le retrait du contingent. En réponse, Paris a fait savoir par le biais de son ministère des Affaires étrangères que le pouvoir militaire n’a "pas autorité pour faire cette demande" et que les accords sur le déploiement des militaires ont été conclus avec les précédentes autorités du Niger, reconnues par Paris comme les seules légitimes.
Source: TASS
COMMENTAIRES