Ce samedi 21 novembre 2020, un collectif des plateformes de la société civile s’est ridiculisé devant la presse guinéenne en changeant sa conférence de presse initialement prévue en une simple formalité de présentation d’une déclaration controversée. Une attitude qui laisse apparaitre au grand jour son incapacité à se défendre.
Tout commence aux environs de 11h20 dans la grande salle de la maison de la presse où le soit disant Collectif des plateformes de la société civile devrait tenir une conférence de presse avec une banderole sur laquelle on peut lire ‘’Conférence de presse du collectif des plateformes de la société civile guinéenne sur la situation sociopolitique’’.
Craignant certainement qu’il ne puisse pas soutenir les propos développés dans sa déclaration et ayant peur de se faire ridiculiser par les journalistes, le collectif a jugé bon transformer à la dernière minute sa conférence de presse en la présentation d’une déclaration.
Comme si ses membres étaient tous pris de panique, leur porte-voix du jour n’a pas daigné présenter à la presse les membres de la délégation. Elle a alors lu une déclaration pleine de contradictions : « il est inopportun d’envisager une quelconque révision de la constitution actuelle. Cependant, le collectif des plateformes de la société civile guinéenne souhaite dans l’avenir, l’introduction de la candidature indépendante au cours d’une prochaine révision ».
Selon sa manière de voir, tout porte à croire que l’introduction éventuelle de la candidature indépendante dans la nouvelle Constitution ne constitue pas une révision de celle-ci. Pis encore, ce Collectif qui se désolidarise de la position du CNOSCG, la plate-forme la plus représentative de la Société civile guinéenne dirigée par Dr Dansa Kourouma. Il s’égare plus loin en esquivant toutes les questions de forme et de fond que les journalistes ont souhaité poser autour de cette fameuse déclaration publiée trois jours seulement après celle du CNOSCG appelant les acteurs politiques et sociaux à un sursaut national pour sauver le pays.
A voir aussi le nom des signataires de cette déclaration, on se rend compte qu’ils ne sont que l’ombre d’eux-mêmes. La preuve ? Aucune de ces colonies de mange-mils ne peut revendiquer une représentation à Coyah, la préfecture la proche de Conakry. A plus forte raison dans l’une des capitales provinciales.
Dalanda Bah
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