Comprendre la Guinée compliquée avec des idées simples, comme le dirait Charles de Gaulle, n’est pas chose aisée. Au moins peut-on s’y essayer, alors que ce pays semble s’être installé dans une période durable de tension politique.
• Que veut vraiment Alpha Condé ?
La partie émergée de l’iceberg est, si l’on peut dire, publique. Le président guinéen souhaite – ce qui entre dans ses prérogatives – faire adopter une nouvelle Constitution pour remplacer et moderniser celle de mai 2010, promulguée alors qu’il n’était pas encore au pouvoir. Cette dernière souffre d’un déficit incontestable de légitimité : improvisée dans l’urgence à la suite des accords de Ouagadougou pour faciliter le départ du régime militaire de Sékouba Konaté, elle a été adoptée par un Conseil national de transition dont les membres n’étaient pas élus mais nommés, et sans recours au référendum.
Quand on lui demande pourquoi il veut procéder à ce changement maintenant, c’est-à-dire à la fin de son second mandat, alors qu’il aurait pu y penser plus tôt dans un contexte a priori plus serein, Alpha Condé répond qu’il a longtemps été contraint parhttps://www.jeuneafrique.com/mag/848108/politique/edito-guinee-alpha-conde-a-quitte-ou-triple/?utm_source=jeuneafrique&utm_medium=flux-rss&utm_campaign=flux-rss-jeune-afrique-15-05-2018
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