Dans le cadre de la réalisation du chronogramme des élections législatives prochaines, la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) procède à une large consultation de tous les acteurs du processus électoral. C’est dans cette optique que l’institution a organisé une rencontre du Comité Inter-parties ce lundi le 05 Août 2019 dans un complexe hôtelier de la capitale.
Avec l’appui technique du National Democratic Institute (NDI) et celui financier par l’USAID, cette rencontre a enregistré la participation effective de l’Ambassadeur des Etats-Unis accrédité en Guinée et la représentante chargé de la Gouvernance de la Commission de l’Union Européenne en Guinée.
L’objectif de cette rencontre, selon Monsieur Mamadou Bano SOW, Vice-président de la CENI présidant la cérémonie d’ouverture, est « d’informer et échanger avec les acteurs du processus électoral sur le choix de l’opérateur pour la révision des listes électorales, ainsi que le mode de calcul des effectifs des membres des démembrements par la structure ».
Après l’intervention Mamadou Bano Diallo, l’un des vice-présidents de la CENI, des commissaires Mme Djenab Touré et Mr Boubacar Biro Barry sur les points cités en haut, à savoir le mode de calcul des effectifs des membres des démembrements par structures et le choix de l’opérateurtechnique pour la révision des listes électorales, ont fait chacun son exposé.
Concernant le choix d’un nouvel opérateur en charge de révision des listes électorales, autour duquel un débat houleux a été engagé dans la salle car nombreux acteurs pensent que, la CENI a déjà recruté un opérateur. Mme Camara Djenab Touré, Directrice du Département du Fichier Electoral affirme que, son institution et les acteurs politiques conjuguent le même verbe sur cette question.
« Partons d’abord de l’application de la loi L 044, qui a institut cette nouvelle CENI. Cette loi dans sa disposition dans article 23, dit que L’Etat fournit des matériels électoraux à la CENI après l’expression des besoins. On était dans un ancien schéma où l’opérateur qui est recruté vient avec sa solution, fait une prestation après il quitte, mais aujourd’hui l’Etat va nous fournir des kits d’enrôlement. la CENI a à travers un cabinet faire le logiciel de gestion du fichier électoral. Donc, le travail qui est fait par un opérateur sera fait par trois. Donc, nous parlerons maintenant de l’opérateur qui va faire l’opération sur le terrain. Qu’est-ce qu’il va faire ? Il va recruter des informaticiens, qu’il va former, les superviseurs qu’il va former, il va les déployer, qu’il va les déployer sur le terrain, appuyer techniquement le site central pour la consolidation. Donc, c’est ça que nous sommes venu aujourd’hui faire la propositions aux acteurs , en essayant d’aller sur deux options : un opérateur technique local, lié à une société que la CENI va contacter de droit guinéen pour des questions techniques et, si cela n’agréer pas aux acteurs, conformément à notre constitution à la loi organique, la CENI elle-même, puisse faire les opérations de révision des listes. Voilà les deux options. Les questions ont été posées, nous avons pris en compte la préoccupation de chacun, après analyse de toutes ces propositions, nous allons revenir aux acteurs, pour voir comment nous allons amender les deux options », explique Mme Camara Djénab Touré, Directrice du Département du Fichier Electoral.
Sauf si que, l’opposition guinéenne ne partage pas totalement cette proposition de la CENI. C’est le cas de l’honorable Cellou Baldé, représentant de l’UFDG. « Disons que les lignes bougent. Dans la mesure où nous sommes en train de nous concerter sur la thématique liée à la mise en place des démembrements. La CENI nous a informé qu’un comité inter-parties est prévu. Chose que nous saluons. Cela nous a permis de nous concerter non seulement sur la mise en place des démembrements mais aussi, par rapport aux critères de choix. Le CIP nous a permis de régler cette question. Mais, de l’autre côté, par rapport au choix de l’opérateur technique, nous avons de plus en plus d’inquiétude, par rapport à ce processus. Parce qu’à la retraite de Kindia, il était question de recruter un opérateur international, qui va se charger de la révision du fichier électoral et d’appliquer les recommandations de l’audit. Nous, ce que nous constatons aujourd’hui, la CENI elle-même veut faire ce travail. La question qu’on se pose aujourd’hui, quelle est l’expertise que dispose les 17 commissaires de la CENI pour faire ce travail sur le terrain ? », S’interroge l’honorable Cellou Baldé, représentant de l’UFDG.
Au terme de cette deuxième réunion du CIP, le vice-Président de la CENI Mr Mamadou Bano Diallo a lancé un appel aux acteurs et, dit-il, toutes les préoccupations seront prises en compte.
Grégoire Koffi ANKOU
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