Le virus Ebola qui sévit en République démocratique du Congo (RDC) a atteint pour la première fois une zone urbaine où un cas a été confirmé par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) qui évoque une "situation très préoccupante".
"Un nouveau cas (...) a été confirmé à Wangata, l'une des trois zones sanitaires de Mbandaka, une ville de près de 1,2 million d'habitants de la province de l'Equateur dans le nord-ouest de la RDC", a indiqué l'OMS dans un communiqué.
"L'arrivée d'Ebola dans une zone urbaine est très préoccupante et l'OMS et ses partenaires travaillent ensemble pour intensifier rapidement la recherche de tous les contacts du cas confirmé dans la région de Mbandaka", a déclaré le Dr Matshidiso Moeti, directeur régional de l'OMS pour l'Afrique.
Le numéro un de l'OMS, le docteur Tedros Adhanom Ghebreyesus, évoque lui aussi dans le communiqué "un développement préoccupant" mais, affirme-t-il, "nous avons maintenant de meilleurs outils que jamais pour combattre Ebola.
Vendredi dernier, le directeur du Programme de gestion des situations d'urgence de l'OMS, Peter Salama, avait averti que "si nous voyons une ville de cette taille (Mbandaka, ndlr) infectée par Ebola, nous allons avoir une épidémie urbaine majeure".
Le 8 mai, les autorités de la RDC avaient déclaré une épidémie d'Ebola dans le Nord-Ouest, près du Congo-Brazzaville.
L'OMS a comptabilisé au total 44 cas (3 cas confirmés, 20 probables et 21 suspects) et 23 personnes sont mortes, selon un porte-parole de l'OMS.
Jusqu'à présent, tous les cas confirmés d'Ebola avaient été signalés dans une zone rurale très difficile d'accès, dans la région de Bikoro, située au nord-est de Kinshasa, à la frontière avec le Congo-Brazzaville.
La ville de Mbandaka où le premier cas urbain a été confirmé est située à 700 km de la capitale, Kinshasa, et est distante de 100 km de l'épicentre de l'épidémie, à Bikoro.
Carrefour de plusieurs cours d'eau notamment le fleuve Congo et la rivière Oubangui, Mbandaka approvisionne Kinshasa en poisson et gibiers par le fleuve. Le trafic par bateaux et pirogues est intense entre les deux villes.
- Pas de dispositif -
Selon un correspondant de l'AFP sur place, aucune disposition particulière n'est prise par les autorités sur le terrain pour contrôler les déplacements entre Mbandaka et Bikoro d'une part et entre Mbandaka et Kinshasa d'autre part.
Selon une source médicale sur place, "la personne infectée est venue de Bikoro il y a près de dix jours. Elle a contaminé deux membres de sa famille".
L'arrivée d'Ebola en zone urbaine intervient alors qu'un lot de 5.400 doses d'un vaccin expérimental contre le virus, en provenance de Genève, a été réceptionné mercredi par les autorités.
Lundi dernier, Tedros Adhanom Ghebreyesus affirmait que tout était désormais prêt pour le déployer et espérait pouvoir diffuser le vaccin "à la fin de la semaine". "C'est l'objectif que nous visons mais si nous avons des difficultés, (ce sera) à partir de lundi", avait-il précisé.
L'épidémie d'Ebola la plus violente de l'histoire avait frappé l'Afrique de l'Ouest entre fin 2013 et 2016, causant plus de 11.300 morts sur quelque 29.000 cas recensés, à plus de 99% en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone.
L'OMS avait alors été vivement critiquée pour la lenteur de sa réaction, beaucoup l'accusant d'avoir beaucoup trop tardé à décréter une "urgence de santé publique de portée internationale".
La fièvre hémorragique Ebola vient d'un virus qui se transmet par contact physique par le biais de liquides corporels infectés. Le gibier de brousse est considéré comme un vecteur potentiel.
Izf
"Un nouveau cas (...) a été confirmé à Wangata, l'une des trois zones sanitaires de Mbandaka, une ville de près de 1,2 million d'habitants de la province de l'Equateur dans le nord-ouest de la RDC", a indiqué l'OMS dans un communiqué.
"L'arrivée d'Ebola dans une zone urbaine est très préoccupante et l'OMS et ses partenaires travaillent ensemble pour intensifier rapidement la recherche de tous les contacts du cas confirmé dans la région de Mbandaka", a déclaré le Dr Matshidiso Moeti, directeur régional de l'OMS pour l'Afrique.
Le numéro un de l'OMS, le docteur Tedros Adhanom Ghebreyesus, évoque lui aussi dans le communiqué "un développement préoccupant" mais, affirme-t-il, "nous avons maintenant de meilleurs outils que jamais pour combattre Ebola.
Vendredi dernier, le directeur du Programme de gestion des situations d'urgence de l'OMS, Peter Salama, avait averti que "si nous voyons une ville de cette taille (Mbandaka, ndlr) infectée par Ebola, nous allons avoir une épidémie urbaine majeure".
Le 8 mai, les autorités de la RDC avaient déclaré une épidémie d'Ebola dans le Nord-Ouest, près du Congo-Brazzaville.
L'OMS a comptabilisé au total 44 cas (3 cas confirmés, 20 probables et 21 suspects) et 23 personnes sont mortes, selon un porte-parole de l'OMS.
Jusqu'à présent, tous les cas confirmés d'Ebola avaient été signalés dans une zone rurale très difficile d'accès, dans la région de Bikoro, située au nord-est de Kinshasa, à la frontière avec le Congo-Brazzaville.
La ville de Mbandaka où le premier cas urbain a été confirmé est située à 700 km de la capitale, Kinshasa, et est distante de 100 km de l'épicentre de l'épidémie, à Bikoro.
Carrefour de plusieurs cours d'eau notamment le fleuve Congo et la rivière Oubangui, Mbandaka approvisionne Kinshasa en poisson et gibiers par le fleuve. Le trafic par bateaux et pirogues est intense entre les deux villes.
- Pas de dispositif -
Selon un correspondant de l'AFP sur place, aucune disposition particulière n'est prise par les autorités sur le terrain pour contrôler les déplacements entre Mbandaka et Bikoro d'une part et entre Mbandaka et Kinshasa d'autre part.
Selon une source médicale sur place, "la personne infectée est venue de Bikoro il y a près de dix jours. Elle a contaminé deux membres de sa famille".
L'arrivée d'Ebola en zone urbaine intervient alors qu'un lot de 5.400 doses d'un vaccin expérimental contre le virus, en provenance de Genève, a été réceptionné mercredi par les autorités.
Lundi dernier, Tedros Adhanom Ghebreyesus affirmait que tout était désormais prêt pour le déployer et espérait pouvoir diffuser le vaccin "à la fin de la semaine". "C'est l'objectif que nous visons mais si nous avons des difficultés, (ce sera) à partir de lundi", avait-il précisé.
L'épidémie d'Ebola la plus violente de l'histoire avait frappé l'Afrique de l'Ouest entre fin 2013 et 2016, causant plus de 11.300 morts sur quelque 29.000 cas recensés, à plus de 99% en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone.
L'OMS avait alors été vivement critiquée pour la lenteur de sa réaction, beaucoup l'accusant d'avoir beaucoup trop tardé à décréter une "urgence de santé publique de portée internationale".
La fièvre hémorragique Ebola vient d'un virus qui se transmet par contact physique par le biais de liquides corporels infectés. Le gibier de brousse est considéré comme un vecteur potentiel.
Izf
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