Depuis trois mois, le train ‘’Conakry Express’’ qui fait la navette entre Kaloum et Kagbélén est à l’arrêt. Une situation qui accentue la souffrance des citoyens de Conakry et environs dans le cadre de leur mobilité. Car, nombreux parmi eux préfèrent s’embarquer dans le train afin d’éviter le casse-tête lié à longue attente de taxi et bus dans les arrêts afin de se rendre à son service.
Selon Me Badras Yora, le Directeur général de la Société nationale des chemins de fer (SNCF), c’est le 15 janvier 2018 qu’ils ont décidé d’arrêter le train, un arrêt dû à la campagne électorale: «Il y a l’arrêt pour deux causes. La première, c’était en raison des hostilités postélectorales. Depuis la campagne qui a commencé le 15 janvier, on a arrêté en espérant qu’après les élections, il y aurait l’accalmie.»
La peur de la SNCF ne pouvait que s’amplifier après les élections, car les mouvements vécus au lendemain des élections étaient plus inquiétants que la campagne électorale.
« Très malheureusement, l’après élection était plus difficile que la campagne. Il s’est trouvé qu’à chaque fois qu’il y a des tensions, les gens déversent leur colère sur le train Conakry Express qui est un symbole de l’Etat à leur porté. Donc, c’est pour toutes ces raisons qu’on a préféré garer. Et tous les deux mois qui ont suivi, il y avait des hostilités tous les jours », a-t-il soutenu. Pour lui, cet arrêt se justifie pour des raisons de sécurité des passagers, mais aussi du train lui-même.
Depuis la rencontre entre le chef de file de l’opposition et le président de la République le 1er avril, les manifestations ont été suspendues. Mais, selon le DG de la SNCF, pendant l’arrêt du train, les citoyens ont transformé les rails en dépotoir d’ordures : «les populations ont profité de l’arrêt pour déposer les ordures sur les rails. Quand il y a eu l’accalmie, on a écrit à CBK pour pouvoir reprendre la circulation. Ils ont dit qu’il n’en est pas question avec le transport des passagers en grand nombre et qu’ils ne peuvent pas donner l’autorisation dans l’état actuel de la voie.»
Pour ramasser ces ordures au niveau des rails, le président Alpha Condé a instruit à l’Agence nationale de l’assainissement de se mettre à la tâche. Ce qui est en train d’être fait, précise Me Badras Yora. «Le chef de l’Etat a ordonné à l’Agence nationale de l’assainissement de procéder au nettoyage des rails. Ensemble, on a répertorié les zones les plus chargées et ils ont procédé à l’évaluation. Ils ont fait le devis qu’ils ont introduit au ministère des Finances. Actuellement, on est en train de composer les commissions. On a contacté les élus locaux qui sont sur les lieux et l’assainissement va commencer d’un moment à l’autre», a-t-il savoir.
Dans une semaine, ajoute-t-il, ce travail devrait finir. Et la reprise de la circulation du train Conakry Express se fera sitôt.
guineenews
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