Honorable ‘‘Député’’,
C’est avec sidération et consternation que j’ai lu votre fameuse ‘‘Mise en garde’’, relativement à la décision souveraine du Gouvernement de procéder maintenant, à la mise en place des conseils et des exécutifs municipaux, après une tergiversation de plus de cinq (05) mois, suite aux élections communales du 4 Février 2018.
Vous vous croyez dans quel pays pour vous targuer de braver l’Etat dans l’exercice de sa responsabilité régalienne, découlant des lois nationales ? Vous posez la question de savoir pourquoi en cinq (05) mois le Général Bouréma CONDE, Ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation (S’il vous plaît !), n’a pas pu faire l’installation des conseils communaux ? Soyez raisonnable ; cela ne dépend que de la volonté du Gouvernement, dont il est le Ministre en charge de la question, d’aller dans le sens de la main tendue vers l’opposition qui en fait de trop dans ses réclamations. Il faut aussi comprendre le souci de Monsieur le Président de la République, qui souhaite en bon père de la nation, que règne dans le pays la paix durable.
Maintenant, face à la mauvaise foi et à la surenchère politicienne démesurée des mauvais patriotes, nonobstant les menaces qui fusent, il faut procéder à l’installation des Elus et des Conseils exécutifs communaux. Et, c’est ce qui se fera dans les formes légales requises. Le Peuple n’a que trop souffert de vos inepties. Toujours dans la rue à sévir contre les paisibles citoyens, à la moindre occasion de vos humeurs pestilentielles.
Vous vous insurgez contre le Général Bouréma Condé, Ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, qui assume et assumera entièrement et totalement sa mission de Ministre de la République selon et conformément à son mandat et surtout, à la loi que le Député doit protéger.
Malheureusement, vous salissez toujours votre honorabilité de sorte que dorénavant, vous n’êtes qu’un ‘‘Dépité’’, un frondeur, un hors la loi. Excusez du peu !
Pour en revenir au Général Bouréma CONDE, Ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, il n’est que le mandataire attitré du gouvernement, de l’Etat. Et quand l’Etat parle pour la défense des intérêts des citoyens, on ne peut pas lui barrer la route comme vous l’insinuez. S’il vous plaît ! Ne portez pas l’outrecuidance jusqu’à jeter l’opprobre sur l’Etat. Le temps des intimidations est révolu. On vous a laissé trop faire et trop dire au motif du respect de la liberté d’expression, de la jouissance de l’Etat de droit. Cependant, sachez que l’Etat de droit, c’est le respect de la loi. Or, vous ne faites que fouler bas la loi à tout bout de champ. L’anarchie n’a rien réglé, aussi vrai que tout a une limite dans la vie. La Guinée n’est pas un pays atypique, de même qu’on n’est pas dans un contexte d’exception. Dans quel pays au monde vous avez vu ce qui se passe maintenant en Guinée ? Après cinq (05) mois de la proclamation des résultats définitifs d’une élection, on n’arrive pas à installer les élus.
Ensuite, c’est vous qui parlez de délégations spéciales. En son temps, lorsque vous avez amené le Gouvernement à ce système dans 128 communes urbaines et rurales, le Général Bouréma CONDE, Ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, s’est toujours insurgé contre cette disposition qui perdurait au-delà des normes légales, en la qualifiant d’anomalie de gestion locale.
Honorable Dépité, on n’a plus besoin de représentants du peuple de votre acabit à l’Assemblée Nationale, qui n’ont pour préoccupation que de torpiller la loi et instrumentaliser les populations dont ils sont sensés défendre les intérêts.
Aussi, de quelles preuves parlez-vous qui n’aient pas été approuvées par les Tribunaux ? Arrêtez de vexer la conscience nationale, cessez de mentir à vos militants et de les tromper. Ces alibis de supposées preuves sont des subterfuges pour cacher vos échecs cuisants. C’est ridicule que le voleur crie au voleur !
Quant à l’évocation des souvenirs, je n’entrerai pas dans les diatribes de réminiscences du passé politique que vous évoquez malencontreusement. Regardez-vous-mêmes et vos mentors, dans le rétroviseur du passé. Voyez-vous la place que chacun occupait ? L’adage dit : ‘‘ Le chien aboie, la caravane passe.’’
Honorable Dépité, vous exagérez de trop. Apprenez à vos dépends que l’exagération amène à l’exaspération du peuple ; ce qui aboutit à la vindicte populaire.
Dans tous les cas, la machine de l’installation des élus et conseils exécutifs communaux est désormais en marche irréversible. Malheur à ceux qui voudraient se fourvoyer sur son chemin.
Conakry, le 06 Juillet 2018
Lansana Bissiri SYLLA
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